Retour sur les 50 ans du Pavillon des Viandes de Rungis

Général

Du 6 au 8 juin 2023, le marché d’intérêt national de Rungis (MIN de Rungis) ouvrait ses portes au public pour célébrer les 50 ans de son Pavillon des Viandes. Entre dégustations et rencontres avec les éleveurs, les visiteurs ont pu se plonger dans l’ambiance de ce temple du commerce et découvrir les produits carnés sous un angle inédit. Retour sur ces trois jours d’événement au sein du plus grand marché de produits frais au monde.

Il était une fois le Pavillon des Viandes…

Après leur départ des Halles de Paris en 1969, puis un passage rapide aux abattoirs de la Villette, les produits carnés ont fini par trouver leur place au sein du MIN de Rungis en 1973. Autrefois appelée « le déménagement du siècle », cette installation, au sud de Paris, a permis à la filière carnée de se développer, mais également de se moderniser.

Aujourd’hui, le Pavillon des Viandes réunit une véritable ruche de professionnels avec 74 entreprises et près de 1500 employés (chiffres 2022). En plus de ses 8 entrepôts et de ses 4 bâtiments accessoiristes, le secteur des produits carnés comprend plusieurs espaces réfrigérés répartis de la manière suivante :

1 pavillon pour les viandes de boucherie (bœuf, veau, agneau) ;
2 pavillons dédiés aux viandes de porc ;
1 pavillon pour les volailles et les viandes de gibier ;
1 pavillon consacré à la triperie.

Un village éphémère au cœur du marché de Rungis

Pour fêter ce demi-siècle de présence, le MIN de Rungis a installé un village éphémère avec près de 45 stands en plein cœur de son pavillon dédié à la viande. Durant 3 jours, de 4 heures à 10 heures du matin, les amateurs de produits carnés ont pu y apprécier la diversité et la qualité des viandes vendues au sein de ce marché géant.

Les 50 Ans du pavillon des Viandes était aussi l’occasion d’aller à la rencontre des professionnels et des partenaires présents sur les différents espaces d’exposition. Le mercredi 7 juin, le public a pu assister à une vente aux enchères de vaches d’exception élevées en Île-de-France. En outre, lors du dernier jour de ce rendez-vous festif, les visiteurs ont aussi eu la possibilité de rencontrer la Confrérie de la Tête de Veau et d’assister à la remise des récompenses « Les Volaillissimes ».

Qu’ils soient bouchers, charcutiers, éleveurs, restaurateurs, représentants de centrales d’achat, producteurs, journalistes, gastronomes ou particuliers… Chaque visiteur présent a pu faire plaisir à ses papilles grâce aux nombreux stands de dégustation. Bœuf, poulet ou cochon à la broche, aligot, gibiers, volailles, « planches canailles » de produits tripiers, food-trucks : chaque stand était l’occasion de goûter à de nouvelles saveurs, mais aussi de découvrir le savoir-faire et l’excellence de tous les professionnels présents au Pavillon des Viandes.

Une filière carnée dynamique

En nette progression, la filière carnée représentait 15,5 % des arrivages de produits alimentaires sur le marché physique du MIN de Rungis en 2022. De plus, son chiffre d’affaires s’élevait à 1 651 millions d’euros en euros. Ces résultats lui permettent donc de se positionner en deuxième place du podium après le secteur des fruits et légumes (ce dernier représentant 68,97 % des arrivages et un chiffre d’affaires de 4 289 millions d’euros).

Côté produit, la tendance est à la viande découpée avec une hausse par rapport à 2021 de :

8 % pour le bœuf ;
2 % pour le veau.

Toujours très appréciées des consommateurs, les ventes de viande de porc, quant à elles, sont restées stables.

Bientôt de la viande « made in Île-de-France » à Rungis ?

Les produits carnés « made in France » connaissent un véritable engouement avec une croissance des arrivages de viandes françaises de + 3 % en 2021. En effet, attachés à la qualité de leur assiette, les consommateurs ont à cœur de manger local. Et ce, y compris pour la viande. Se fournir en produits carnés locaux devient donc un enjeu clé pour la filière.

Philippe Dufour, président d’Interbev Île-de-France et éleveur en Seine-et-Marne, a justement créé un groupement d’éleveurs franciliens afin d’avoir un nombre de bêtes suffisant pour approvisionner le marché. Le MIN de Rungis va ainsi être capable de proposer prochainement de la viande en provenance directe d’Île-de-France aux bouchers et aux restaurateurs de la région !

Vous travaillez dans le secteur de l’agroalimentaire ? Vous aimeriez améliorer vos ventes et/ou simplifier vos process de commandes ? Découvrez dès maintenant Kimayo, la solution digitale clé en main pensée pour les professionnels du B2B alimentaire !

Sources :